Cellules Communistes Combattantes
Campagne « Pierre Akkerman, combattre
le militarisme bourgeois et le pacifisme petit-bourgeois »
Action contre la Bank of America,
4 décembre 1985
Le 4 décembre 1985, les Cellules Communistes Combattantes
ont attaqué et détruit le siège de la Bank of Amerika, Van Eycklei 34 à
Antwerpen. La Bank of America
est la seconde banque mondiale ... un des
piliers maîtres de l’impérialisme. Notre action d’aujourd’hui est la quatrième
de la « Campagne
Pierre Akkerman, combattre le militarisme bourgeois
et le pacifisme petit-bourgeois » après celles menées contre Inforsermi,
la direction pacifiste, Motorola corp.
Avant toute autre chose, nous pensons qu’il faut clarifier
un point que le choix de notre objectif ne manquera pas de soulever.
Les 4 et 5 novembre, les Cellules ont porté l’offensive
contre l’oligarchie financière, et ce au sein de la « Campagne Karl Marx ». Nous avons attaqué les trois
premières banques du pays : BBL, SGB, KB, et une des principales banques de crédit au
monde : la MHB.
Aujourd’hui, nous attaquons à nouveau le secteur bancaire, et ce au sein de la « Campagne Pierre Akkerman »
Alors pourquoi deux campagnes si elles frappent les mêmes
objectifs, si elles se recoupent sur le même terrain ?
Notre première apparition en octobre 1984 ouvrait la « Campagne anti-impérialiste d’Octobre », indiquant par là que dès le début
de notre lutte, nous avions choisi, aujourd’hui et dans la pratique,
d’organiser notre combat de façon très ordonnée. « Afin que la propagande armée atteigne
tous les buts fixés, les Cellules ont choisi un mode de fonctionnement (...)
par campagne. Nous entendons par « campagne » une série d’opérations
politico-militaires de propagande armée définies autour d’un thème central.
Nous partons d’une contradiction réelle et concrète pour réunir autour de son
thème une série d’interventions qui relieront tel ou tel aspect spécifique du
secteur choisi et la stratégie globale de la lutte armée pour le communisme (…)
De plus, le fonctionnement par « campagnes » permet de relier les aspects qui
touchent directement au quotidien aux causes plus globales qui sont en
définitive déterminantes ... » ( Documents
du Premier Mai :
À propos de la lutte armée, point 30 ).
Aujourd’hui, l’expérience et les divers bilans que nous
pouvons tirer de cette première année de combat nous confortent dans l’idée de
la justesse de cette démarche. L’organisation de notre lutte politico-militaire
par « campagne » s’est imposée en ce que nous
poursuivons un but bien concret : la révolution prolétarienne ; que nous sommes des
marxistes-léninistes : c’est-à-dire que nous partons de l’analyse matérialiste
historique de la situation particulière de la lutte des classes dans notre pays
et de la conjoncture mondiale pour transformer objectivement le rapport
de force entre le prolétariat et la bourgeoisie ; et qu’ainsi tout notre combat est
organisé au sein d’une stratégie globale, visant des étapes particulières et
progressives, quantitativement et qualitativement favorables à l’organisation
de la classe ouvrière en classe pour elle.
Contrairement aux ragots médiatiques qui dénaturent notre
politique en la présentant comme une compilation hasardeuse et anarchique
d’actions de partisans, nous agissons toujours avec réflexion, critique, ordre
et méthode, à partir d’analyses précises et en fonction de buts à atteindre,
politiques et organisationnels, immédiats ou historiques.
Bien que la réalité objective des Cellules Communistes
Combattantes ne nous autorise pas encore à prétendre au rôle historique de l’Organisation Communiste, c’est-à-dire l’Organisation
réalisant l’unité objective des avant-gardes prolétariennes sur la ligne ML ( alors qu’elle
fait cruellement défaut au sein de la lutte de classe dans notre pays ), nous devons avoir un « agir » d’Organisation, non seulement dans
notre pratique interne, mais surtout à notre place au sein du combat
prolétarien.
Ainsi :
— notre première campagne anti-impérialiste d’octobre
portait l’apparition des Cellules et la reprise de la lutte révolutionnaire au
sein de la contradiction générale : les peuples contre la guerre
impérialiste ;
— la « Campagne Karl Marx » porte la question de la nature / crise-faillite du système capitaliste et de l’organisation des forces prolétariennes
contre l’austérité ;
— la « Campagne Pierre Akkerman ... » porte l’initiative combattante contre le militarisme
bourgeois de même qu’une critique définitive du pacifisme petit-bourgeois. Elle
révèle l’adéquation politique et tactique de notre lutte dans le développement
de nos forces :
nous avons fait coïncider, par deux fois, notre offensive avec des événements
ponctuels — et donc les transformer : la mobilisation anti-guerre et
l’incursion de Reagan. Nous en reparlerons.
La lumière des faits éclaire notre travail dans ce sens, la « Campagne Pierre Akkerman ... » expose les progrès de la guérilla communiste contre le
militarisme bourgeois et la nature du pacifisme petit-bourgeois dans ses
échecs. Notre action contre Motorola en est la démonstration la plus
exemplaire.
Mais la question est toujours là : pourquoi alors retrouvons-nous
aujourd’hui les mêmes objectifs dans des campagnes différentes ?
Nous les retrouvons naturellement en ce que nos diverses
campagnes s’inscrivent toutes au sein de la lutte de classes, et que par là
elles se confrontent à un même ennemi : le capitalisme et la dictature
bourgeoise. Notre juste analyse de la guerre impérialiste comme produit du mode
de production capitaliste rend évident que tôt ou tard nous allions être
confrontées à des objectifs communs avec ceux de la « Campagne Karl Marx » : ici le capital financier.
Mais nous avons fait le choix des organismes bancaires
attaqués en fonction des caractéristiques particulières qui les liaient à
chaque campagne :
BBL, SGB, KB, directement identifiées par les prolétaires comme vampires du
monde du Travail, MHB comme représentante agressive de l’ordre économique
impérialiste ( la
dette du tiers-monde ) pour la « Campagne Karl Marx », et la BoA
comme « symbole » du capitalisme décadent fauteur de
guerre pour la « Campagne
Pierre Akkerman ».
Maintenant, nous allons aborder un autre point : les progrès de notre lutte.
Après le « Sommet de Genève », sommet de la guerre entre les
deux super-impérialismes, Reagan est passé par
Bruxelles pour rendre compte, à sa clique de complices, des échéances et de
l’organisation d’un prochain conflit entraînant le théâtre européen. Et face à
l’incursion impériale et provocatrice de ce gangster mijotant ses mauvais coups
avec les honneurs de pré-Martens 6, QUI ÉTAIT LÀ ?
Les Cellules Communistes Combattantes et leur politique
révolutionnaire marxiste-léniniste ...
personne d’autre !
Nous avons montré quelle doit être — et a toujours été — la digne et exemplaire
attitude des communistes devant les cochons impérialistes : DEBOUT, AU COMBAT, LES ARMES À LA
MAIN !
Et les pacifistes petits-bourgeois, les réformistes et les révisos : PC, PTB, POS et consorts ... n’ont pu que grimacer leurs sempiternelles et
hypocrites bouderies — ( il
faut reconnaître l’honnêteté de POS qui a troqué sa rengaine « Chassons l’OTAN » par « Quittons l’OTAN » dans ses dernières publicités
électorales... prochaine étape : « S’il vous plaît Monsieur Reagan » ).
Mais le fait que les Cellules se soient retrouvées comme
seule force organisée combattant objectivement l’impérialisme US et le sommet inter-impérialiste démontre bien plus que nos capacités
offensives ou une pratique volontariste dont le subjectivisme serait
certainement critiquable. Ce qu’il est important de souligner, c’est la base
politique marxiste-léniniste de notre lutte qui, elle, impose l’affrontement,
le combat de classe objectif, lui donne un sens, une raison, un guide, une
finalité mature, au contraire absolu des variantes diverses du pacifisme
petit-bourgeois faussant les données historiques de la guerre impérialiste,
niant la lutte des classes, imposant la démission, la soumission de l’esclave,
justifiant le recul permanent.
Quelles sont les raisons expliquant l’absence des pacifistes
petits-bourgeois quant il s’agit de faire triompher sa ligne politique alors
que Reagan parade dans les bunkers de l’OTAN ? En premier lieu et très
simplement, celle de la réalité objective de la brutalité de cette visite qui
s’appuyait sur des milliers d’hommes de troupes et qu’il n’y avait plus aucune
place pour leurs illusions et leurs fumisteries là-dedans, comme il ne peut y
avoir aucune place pour leur poison dans la conscience des militants sincères.
Les Cellules Communistes Combattantes ont attaqué politico-militairement la venue de Reagan à l’OTAN car
notre ligne politique pose — dans les faits, pas dans une chansonnette — la
question de la guerre impérialiste et de la révolution prolétarienne. Les
Cellules ont pu attaquer politico-militairement la
venue de Reagan parce qu’elles ont appris, au regard de l’histoire et au
quotidien, qu’entre les capitalistes, les militaires ou les parlementaires à
leur dévotion, et les peuples du monde il y avait un abîme, un antagonisme
inconditionnel... Notre finalité, c’est la prise de pouvoir par le prolétariat
sous la direction de son Parti Communiste, et l’attaque contre Reagan et le « Sommet de Genève » est un petit pas constructif dans
ce sens.
Le pacifisme et ses adeptes n’ont pas pu attaquer la venue
de Reagan car le pacifisme ne combat rien ( certainement pas la guerre impérialiste
mais plutôt le mouvement anti-guerre ),
il est une politique organisée par et issue de la dictature bourgeoise pour la
meilleure défense de ses intérêts. La finalité du pacifisme est de mendier la
paix aux fauteurs de guerre et par là on ne voit vraiment pas pourquoi il
engendrerait une attaque contre ses maîtres.
Quand les pacifistes doivent redorer l’imagerie de leur
médiocrité et de leurs trahisons, ils ne peuvent qu’aller s’en remettre à la
justice bourgeoise en sautant, comme les moutons des insomniaques, par dessus
les clôtures des bases militaires pour chuter dans les bras des gendarmes ! L’auto-paralytisme
du pacifisme est la désertion collective du combat.
Le développement de notre politique révolutionnaire à
travers la « Campagne
Pierre Akkerman ... », et la clarification : Qui se bat contre l’impérialisme
fauteur de guerre, en opposition aux organisateurs des promenades champêtres ou
autres collecteurs pour la maison du « parti », s’imposeront sans cesse plus au
sein de la contradiction opposant le monde du Travail et les projets
bellicistes de la bourgeoisie. L’avenir est au combat, à l’organisation des
forces communistes, avant-gardes prolétariennes, les parasites professionnels
et les traîtres dans la lutte de classe seront balayés dans ce formidable
mouvement !
Nous allons terminer maintenant cette communication par un
dernier point lié à l’actualité.
De la même façon que nous avons expliqué notre position
offensive contre l’impérialisme et le militarisme bourgeois par une juste
direction ML et certainement pas par les effets d’un subjectivisme
volontariste, nous pouvons démontrer comment, avec de faibles moyens
organisationnels, nous avons pu porter des coups aussi incisifs et destructeurs
chez l’ennemi :
une fois de plus, le choix adéquat des tactiques de lutte repose sur notre
orientation politique, s’impose en fonction de nos buts et non par on ne sait
quelle absente expérience militaire. Ouvrons même une parenthèse à cette
occasion, la connerie bornée avec laquelle l’« extrême gauche » patentée radote sur nos soi-disant
capacités militaires n’est que l’aveu de sa propre mystification, de son
fétichisme du militarisme accouplé à une lâcheté sans borne.
Le choix — certainement pas absolu — de développer jusqu’à
ce jour nos interventions à travers la pratique de la guérilla révolutionnaire,
et l’avoir menée avec succès, ne vient pas, pour nous, d’une recette ingurgitée
à l’Université Lumumba ( Moscou ), mais s’est imposée quand nos forces constitutives
se posèrent avec fermeté et détermination la question de la lutte pour le
communisme au sein de la guerre de classes, ici.
Ce n’est que dans la confiance absolue dans le prolétariat
en tant que classe, que dans l’attachement objectif au matérialisme historique
et dialectique, DANS L’EXIGENCE DE LA DIGNITÉ HUMAINE DU COMBAT CONTRE
L’EXPLOITATION, L’INJUSTICE ET TOUTES LES MISÈRES... que nos militants et nos
camarades puisent la force et l’intelligence qui mènent aux victoires.
Nous avons certainement beaucoup de critiques à nous faire
et apprenons d’elles, mais tout en nous méfiant d’un triomphalisme déplacé nous
pouvons affirmer que nous démontrons aujourd’hui — dans les faits — que
l’ennemi de classe peut être attaqué et qu’il peut subir des défaites, que la
continuité qualitative est possible dans l’offensive des révolutionnaires et du
monde du Travail !
Les Cellules Communistes Combattantes démontrent que, de la
position d’encerclés, de paralysés et de contrôlés par l’ennemi bourgeois, nous
pouvons passer à celle offensive d’encercleurs et
d’attaquants. Elles démontrent que de faibles forces peuvent, guidées par
l’exigence d’une victoire prolétarienne, c’est-à-dire s’inscrivant dans la
marche de l’Histoire, guidées par les enseignements du marxisme-léninisme, être
de redoutables forces pour le monde du Travail et que ce qui s’impose est la
pénétration sans cesse croissante de cette politique révolutionnaire dans le
prolétariat.
Nous le dirons encore : Que chaque militant du mouvement
anti-guerre — s’il est sincère — ouvre les yeux, sans crainte et sans
faiblesse, sur le bilan des années d’égarement pacifiste en le comparant au
bilan de la jeune lutte des Cellules Communistes Combattantes sur la question
de la guerre impérialiste. Pour nous, le combat continue, mais à tous nous
voulons dire qu’il y a des moments où l’Histoire accélère son mouvement en ce
que de certaines périodes dépendent un avenir de misère ou un avenir de progrès
et de libération !
C’est dans une pareille situation que nous devons faire aujourd’hui les choix
qui marqueront l’issue de la guerre impérialiste : La Révolution prolétarienne ou
quelques nouvelles décennies de barbarie impérialiste !
CONTRE LA GUERRE IMPÉRIALISTE, LA GUERRE CIVILE !
EN AVANT VERS LA CONSTRUCTION DE L’ORGANISATION COMBATTANTE
DES PROLÉTAIRES !
Organisons-nous et frappons sans relâche !
EN AVANT VERS LA RÉVOLUTION COMMUNISTE !
TOUT LE POUVOIR AUX TRAVAILLEURS !
Cellules Communistes Combattantes
pour la construction de l’Organisation Combattante des Prolétaires